Sibyle Veil reconduite pour cinq ans à la tête de Radio France, veut « combattre les fake news »

L’énarque était favorite, forte d’un premier mandat marqué par des audiences records pour le groupe public – 15,4 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne l’an dernier.

En poste depuis avril 2018, Sibyle Veil a été reconduite lundi 19 décembre à la présidence du groupe public radiophonique avec l’ambition de l’ouvrir davantage aux plus jeunes.

«Très honorée de la décision du collège de l’Arcom et très heureuse de continuer avec tous les salariés de Radio France pour cette magnifique maison de radio, de musique et de service. 5 ans de plus, quelle joie», a-t-elle réagi après l’annonce de sa reconduction sur Twitter. Sibyle Veil s’est imposée face à deux candidats: le journaliste Florent Chatain et Maïa Wirgin, secrétaire générale de la Cour des comptes.

Dans son communiqué lundi soir, l’Arcom explique avoir «fait le choix de la poursuite des transformations engagées ces dernières années, dont les résultats en termes d’audience, de développements numériques et d’accès à la culture témoignent de la capacité d’adaptation de la société nationale de programme à son environnement et aux attentes des publics». Cette nomination intervient toutefois dans un contexte particulier: celui de l’incertitude financière après la suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne d’Emmanuel Macron actée début août.

Devant l’Arcom lundi, l’énarque qui avait rejoint le groupe en 2015, a défendu un projet intitulé «Nouvelles générations». «Les jeunes sont porteurs des révolutions d’usage et des révolutions culturelles qui finissent par s’imposer. Ce qui veut dire que si on arrive à remporter cette bataille, on aura réussi à remporter toutes les autres», a argué la dirigeante, appelant à «continuer de bâtir un pôle audio fort au sein du service public».

«Avec notre alliance, nous avons la capacité d’être une véritable force de frappe, une sorte de commando anti-fakenews», a-t-elle déclaré. «Il faut mettre le paquet sur les réseaux sociaux: aujourd’hui sur TikTok, demain sur le futur réseau que nous ne connaissons pas encore», a-t-elle poursuivi. «Il faut aller combattre les fausses informations là où elles se multiplient sur leur terrain et pour cela (…) nous devons construire la puissance sociale de nos médias d’information», a-t-elle encore défendu, prônant «un média de conquête».

Source : Le Figaro

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *