Cryptos : Le Parlement Européen vote en Faveur de Plus de Répression et de Surveillance Financière

Les élus des comités ECON et LIBE du Parlement Européen ont majoritairement voté aujourd’hui en faveur de mesures très controversées visant à interdire les transactions cryptographiques non-identifiées, une décision qui, selon la plupart des acteurs du milieu, étoufferait l’innovation pour le secteur européen et constituerait une menace pour la vie privée des citoyens.

Comme l’indique le rapport publié aujourd’hui sur le site du Parlement Européen, les propositions du comité visent à étendre les exigences de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) qui s’appliquent aux paiements conventionnels supérieurs à 1 000 EUR (1 114 $) au secteur de la cryptographie.

Les députés abandonnent également le plancher pour les paiements cryptographiques, de sorte que même les payeurs et destinataires de transactions cryptographiques minimes devraient être identifiés, y compris pour les transactions avec des portefeuilles non hébergés ou auto-hébergés. D’autres mesures en cours de discussion pourraient voir les échanges cryptographiques non réglementés coupés du système financier conventionnel.

Les gouvernements nationaux ont déclaré en décembre qu’ils souhaitaient supprimer le seuil de 1 000 euros pour la cryptographie, au motif que les paiements numériques peuvent facilement contourner la limite, et inclure des portefeuilles privés qui ne sont pas contrôlés par des plateformes réglementées.

Il convient de préciser ici que depuis des années, le principal prétexte des régimes occidentaux pour appliquer de fortes restrictions au marché des cryptos était la question du blanchiment d’argent et de l’utilisation de ces marchés par des réseaux criminels. Sans nier, bien évidemment, l’existence de ces pratiques, ce prétexte parait particulièrement fallacieux et suspect lorsque l’on sait que l’essentiel de l’évasion fiscale et du financement des activités criminelles et terroristes, passe en réalité par le système bancaire traditionnel, comme le confirme ce rapport des Nations Unies de 2017, ou encore cette enquête de Bloomberg en 2019.

Par exemple, l’actuel champion de la démocratie libérale, le président ukrainien Vladimir Zelensky, qui s’était fait élire sur le thème de la lutte contre la corruption dans son pays, est en réalité lui-même au coeur d’un système de blanchiment d’argent international, son nom ayant été cité dans les Pandora Papers. Or, il est évident que Zelensky n’est certainement pas passé par Binance ou Coinbase pour blanchir l’argent sale d’Igor Kolomoyski.

De même, notre président Emmanuel Macron se retrouve lui aussi au coeur du Rothschild Gate, plusieurs journalistes d’investigation l’accusant d’avoir reçu des millions d’euros d’émoluments sur un compte offshore du temps où il travaillait pour la banque du même nom. Là encore, on s’imagine bien qu’Emmanuel Macron, si ces accusations sont fondées, se soit fait payer en Bitcoin ou en Monero.

Ainsi, on peut donc clairement penser que ces nouvelles mesures de repression financière visent avant tout à empêcher l’émancipation et l’autonomie économique des simples citoyens, puisqu’il est prévu par les eurocrates de faire surveiller même les transactions en cryptomonnaies d’une valeur de moins de 1000€.

Les partis du régime votent massivement pour, la droite vote contre

Sans surprise, les élus sociaux-démocrates, gauchistes, verts et autres globalistes, ont massivement voté en faveur de ces nouvelles mesures de répression financière, tandis que les élus de droite populaire ou souverainiste ont généralement voté contre. Selon Patrick Hansen, chef stratégiste chez Unstoppable Domains, le vote est passé à 58 pour contre 52 contre, en plus de 7 abstentions.

Les membres du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit se sont opposés à bon nombre des changements les plus controversés, condamnant une « interdiction de facto des portefeuilles auto-hébergés ».

« De telles propositions ne sont ni justifiées ni proportionnées », a déclaré jeudi le porte-parole économique du PPE, Markus Ferber, dans un communiqué. « Avec cette approche de la réglementation des nouvelles technologies, l’Union européenne prendra encore plus de retard sur d’autres juridictions plus ouvertes d’esprit ».

Une proposition juridique distincte également discutée aujourd’hui empêcherait les transferts vers des fournisseurs de services de cryptographie jugés « non conformes », incluant ceux opérant dans l’UE sans autorisation ou qui ne sont affiliés ou établis dans aucune juridiction.

Le vote de ce jeudi 31 mars a eu lieu malgré les objections de nombreux acteurs du cryptospace et des experts juridiques qui ont averti que des violations trop lourdes de la vie privée pourraient faire l’objet de contestations judiciaires devant les tribunaux de l’UE.

Selon les nouvelles règles, une plateforme telle que Coinbase, connue pour se conformer aux directives du régime, devrait signaler aux autorités chaque fois qu’un client reçoit plus de 1 000 euros de crypto d’un portefeuille auto-hébergé, comme l’a déclaré son PDG, Brian Armstrong, dans un tweet publié mercredi .

Etant donné le fonctionnement de l’Union Européenne, ces votes n’ont pas force de loi pour l’instant, mais ils envoient un signal fort et risquent d’être confirmés par les technocrates de la Commission Européenne et par les gouvernements nationaux réunis en conseil.

Après le vote de ce jeudi, la proposition du comité ECON sera annoncé en session plénière, probablement en Avril. Si aucun député ou groupe parlementaire n’exige un vote plénier à cette occasion, le processus de validation de la proposition au niveau de la commission et du conseil des ministres se déclenchera aussitôt.

Ce processus prend généralement plusieurs mois et offre encore quelques chances de modifier les dispositions initiales. Mais il ne faut pas se faire d’illusion : le régime globaliste a déjà pris sa décision. Il s’agit d’aller vers un système financier et monétaire de surveillance généralisée au moyen des blockchains publiques et sous contrôle du régime.

Quelles sont les conséquences possibles de ces projets de loi ?

Les conséquences de ces nouvelles dispositions législatives à l’échelle de l’Union Européenne semblent totalement ignorées à l’heure actuelle par la plupart des utilisateurs de base qui n’ont rejoint le marché que ces deux dernières années. De même, la menace de ce système de contrôle financier semble totalement occulté par l’ensemble de la droite nationale et des milieux dissidents occidentaux, qui seront pourtant les premiers affectés par ces mesures.

L’une des conséquences sera que les transactions entre les plateformes régulées et les portefeuilles privés deviendront beaucoup plus complexes et difficiles. Par exemple, une plateforme telle que Coinbase sera obligée de collecter, d’enregistrer et de vérifier les informations personnelles, non plus seulement de l’utilisateur de leur propre plateforme, mais aussi celles du détenteur de l’adresse recevant les fonds.

Dans les faits, de telles contraites seront impossibles à respecter pour les plateformes. Dès lors, ces dernières bloqueront tout simplement les transferts de fonds vers des portefeuilles privés ou non reconnus comme « valides ». De telles dispositions rendront clairement les plateformes juridiquement dépendantes de l’Union Européenne extrêmement moins compétitives que leurs concurrents extra-européens.

De la même façon, il sera quasiment impossible de recevoir plus de 1000€ en cryptos sur l’une de ces plateformes, si le transfert provient d’un portefeuille privé ou non reconnu. Ou du moins, les plateformes telles que Coinbase seront dès lors obligées de vous signaler aux autorités de lutte contre le blanchiment d’argent. Concrètement, cela signifie que faire des transactions en cryptomonnaies dans la juridiction européenne sera beaucoup plus surveillé que de procéder à des transactions bancaires équivalentes.

Une autre conséquence sera celle que nous avions déjà prédite il y a plusieurs mois concernant l’avenir des monnaies digitales régulées, lesquelles seront attachés à votre identité personnelle et numérique, ce qui incluera votre nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, adresse email, etc). En effet, si un tel système venait à être mis en place, cela signifierait que les plateformes et les agences gouvernementales devraient mettre en place d’énormes bases de données rattachant chaque transaction à un individu déterminé.

Au-delà de l’aspect totalitaire de ce système, se pose la question de la sécurité de ces données qui ne manqueront pas d’être convoitées par des acteurs malicieux, qu’ils s’agisse de hackers indépendants ou de hackers diligentés par des nations hostiles. Imaginez simplement que ces données se retrouvent entre les mains de réseaux criminels. Ces derniers n’auront plus qu’à sélectionner les cryptoholders les plus riches pour organiser des attaques par phishing, ou pire, des kidnappings et autres attaques à main armée.

Toutes ces dispositions eurocratiques font écho aux tractations similaires qui ont actuellement lieu aux Etats-Unis, ce qui n’est pas un hasard.

De plus, ces dispositions semblent clairement n’être qu’une préparation à la mise en place de la révolution monétaire que nous annonçons depuis des mois sur HazelFinTech, à savoir la mise en place du système des CBDC, dont l’objectif est clairement de permettre une surveillance massive et inédite des transactions financières réalisées par le plus modeste citoyen.

https://twitter.com/BernieSpofforth/status/1508764933483335684?s=20&t=05hlnPHBlix3YxyN9MulRA

Voici par exemple, ce que déclarait l’économiste américaine Pippa Malmgren, membre du Council of Foreign Relations, lors du World Government Summit 2022 :

« Nous sommes à la veille d’un boulvesement historique. Nous sommes sur le point d’abandonner le système monétaire traditionnel et de le remplacer par un nouveau, les CBDC, ce qui nous permettra d’avoir une plus grande vision sur la moindre transaction financière« .

Comme on pouvait s’y attendre, le prix du Bitcoin a chuté d’environ 2 % en quelques minutes lors du vote, passant de 47 500 $ à 46 400 $, après plusieurs jours dans le vert. A l’inverse, le $XHV, le token natif du protocole Haven, l’une des blockchain privée les plus développée, a connu une envolée spectaculaire ces dernières semaines, passant de 1,80$ à 6,70$ en moins d’un mois, alors que le protocole est en passe d’être intégré à la plateforme décentralisée ThorChain.

Fort heureusement, les acteurs les plus lucides du cryptospace ont anticipé ces menaces depuis de nombreuses années. Les plateformes centralisées vont de plus en plus perdre d’intérêt au profit des plateformes décentralisées de type « crosschain » telles que ThorChain, et surtout au profit des blockchains anonymes telles que Monero, Dero et surtout Haven, dont nous sommes évidemment les principaux promoteurs dans le monde francophone.

A bon entendeur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *