Il y a quelques jours, une pièce de théâtre intitulée « Carte Noire nommée désir » a défrayé la chronique en France lorsque des extraits de la représentation lors du festival d’Avignon ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux.
Outre le caractère répugnant du spectacle, qui accumule les scènes de nudité et de débauche sans queue ni tête, le public français a particulièrement été choqué par un passage de la pièce dans laquelle l’une des actrices déambule avec des poupées de bébés blancs embrochés sur des sortes de manches à balai.
L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias, dont ceux de gauche sont venus à la rescousse des auteurs. Libération dénonce ainsi les « agressions racistes » de la « fachosphère ». De même, le site du Festival d’Avignon a tenu a faire un communiqué de soutien pour dénoncer les « agressions à caractère raciste » dont seraient victimes les actrices depuis la médiatisation de cette affaire.
Un spectacle « queer et afroféministe »
Ce spectacle est l’œuvre de la compagnie « Dans le ventre », créée et dirigée par la metteur en scène Rébecca Chaillon, présentée par Le Monde comme une « figure d’un renouveau théâtral queer et afroféministe » qui « travaille le rapport aux corps, aux identités et aux questions décoloniales à travers la performance ».
Le site du Festival d’Avignon présente la pièce :
Leur sujet ? La figure de la femme noire comme objet de fantasmes. Une image bien lointaine de leur quotidien au creux d’une société française qui ne les autorise à être qu’au service des autres.Ensemble, dans un joyeux chaos, elles construisent un spectacle vérité qui fait magistralement voler en éclat l’imaginaire colonial et son cortège de clichés. Des clichés tenaces, racistes, sexistes…Rien de lénifiant ni de moralisateur pourtant. Ces huit guerrières de la performance irradient de leurs incroyables présences ce brillant et féroce brûlot qui dynamite nos repères dominants.
Cette description permet de comprendre le « message » de la pièce Carte Noire nommée désir. On suppose qu’il s’agit en quelque sorte d’exprimer et de célébrer les identités et les corps des femmes Noires face à l’oppression supposée du patriarcat hétérosexuel Blanc.
Nous ne sommes pas certains que le fait que cette dénonciation se fasse par des scènes de débauche aussi grotesques que dégoûtantes soit vraiment la façon la plus noble de dénoncer cette prétendue oppression. D’autant plus que la pièce prétend dénoncer « l’hypersexualisation » dont seraient victimes les femmes « afro-descendantes »…
On notera aussi que, conformément à l’idéologie « woke » de la créatrice, il a été rapporté que l’organisation du spectacle pratique une ségrégation raciale et genrée de son public. Le public blanc et hétérosexuel est prié de prendre place à l’arrière de la salle, tandis que le public racisé et transsexuel est placé aux premières places.
Une pièce subventionnée par une collectivité territoriale « de droite »
Mais l’objet de cet article n’est pas vraiment de commenter la qualité de cette « oeuvre d’art ». Ce qui nous intéresse ici, c’est la partie économique de ce type de productions artistiques et donc, la source de leur financement.
Il est tout d’abord utile d’apprendre que ce spectacle a été produit par le bureau de production parisien L’Oeil écoute, fondé et dirigé par une certaine Mara Teboul. Les compagnies de théatre présentes sur le site semblent toutes être dans la même ligne artistique « woke » que Rebecca Chaillon et surtout, les productions semblent toutes être cofinancées par des structures possédant un statut de mission d’intérêt public : Centres de Dramaturgie Nationaux, établissements culturels et sportifs, théâtres municipaux ou nationaux, maisons de la culture, etc.
En clair, ces productions artistiques sont toutes largement financées par le contribuable.
Et ceci se vérifie de manière choquante en ce qui concerne la compagnie Dans le Ventre de Rébecca Chaillon.
En effet, un examen de la délibération n°2021.01403 de la commission permanente du conseil régional des Hauts-de-France, lequel se trouve sous la présidence de Xavier Bertrand, nous montre que le 5 Octobre 2021, cette collectivité a octroyé une subvention de 15 000 € à l’association de Rébecca Chaillon (voir le tableau financier de la délibération).
Plus spécifiquement, le document annexe à la délibération indique en toutes lettres que le projet de l’association pour l’année 2021 porte précisément sur la production et la représentation de la pièce Carte Noire nommée désir.
Mais nous ne sommes pas encore arrivés à la partie la plus croustillante. Sur les 56 élus présents ou représentés à la commission, tous, sans exception, ont voté en faveur de cette subvention.
Mais qui trouve-t-on parmi les 51 élus présents lors de la délibération ?
Deux élus Rassemblement National : MM. Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy. Tous deux ont voté pour l’octroi de cette subvention.
Nous voulons bien admettre que ces commissions permanentes peuvent être longues et pénibles pour les élus, mais étant donnés les enjeux, les électeurs du Rassemblement National peuvent donc se poser la question suivante : à quoi servent donc ces élus d’un parti de droite nationale, censé défendre certaines valeurs morales, si ces derniers votent des financements en faveur de spectacles dégénérés et profondément anti-sociaux ?